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L’importance cruciale de la sécurité dans le secteur des logiciels métiers : Cybersécurité en 2025 avec PC SOFT

14 octobre 2025 par
L’importance cruciale de la sécurité dans le secteur des logiciels métiers : Cybersécurité en 2025 avec PC SOFT
INDUSAPP, Mickaël SAMSON
  • En 2024, la France a enregistré 348 000 atteintes numériques, en hausse de 74 % en 5 ans.
  • Les attaques par rançongiciel restent une menace majeure, avec une évolution vers des tactiques plus ciblées et sophistiquées.
  • L’industrialisation de la cybercriminalité et l’usage de l’intelligence artificielle rendent les attaques plus difficiles à détecter et à contrer.
  • Les secteurs critiques, notamment la santé, sont particulièrement vulnérables, avec plus de 30 hôpitaux français victimes de cyberattaques en 2022-2023.
  • La France renforce sa stratégie nationale avec des opérations judiciaires majeures, un cadre juridique plus strict et une collaboration accrue entre acteurs publics et privés.

Introduction

En tant qu’éditeur de logiciels métiers, la cybersécurité est une responsabilité majeure qui ne cesse de gagner en complexité et en urgence. En 2025, les menaces numériques ont atteint un niveau record, avec une sophistication accrue des attaques et une industrialisation de la cybercriminalité. Ce rapport propose une analyse approfondie des évolutions entre 2024 et 2025, des tendances émergentes, et des implications concrètes pour les éditeurs de logiciels métiers, en s’appuyant sur les données officielles françaises et européennes les plus récentes.

Évolution des cyberattaques en France : données chiffrées et tendances 2024-2025

Le ministère de l’Intérieur a publié son rapport annuel sur la cybercriminalité 2025, révélant une augmentation significative des atteintes numériques en France. En 2024, 348 000 atteintes numériques ont été enregistrées, soit une hausse de 74 % en cinq ans. Cette progression illustre une menace numérique en pleine expansion, avec une diversification des cibles : 65 % des attaques visent les biens, 29,7 % les personnes, 4,9 % les institutions et 0,4 % les législations numériques interieur.gouv.fr.

Les attaques par rançongiciel restent une menace centrale, malgré une légère baisse de 13 % des saisines en 2024. Cette baisse masque une évolution des tactiques : les cybercriminels privilégient désormais des attaques ciblées, avec une phase préalable d’exfiltration des données avant le chiffrement, augmentant la pression sur les victimes via la menace de divulgation publique. Cette stratégie de double extorsion est devenue courante, renforçant la gravité des attaques.

L’industrialisation de la cybercriminalité est un phénomène majeur : les groupes criminels se spécialisent, automatisent leurs opérations et collaborent entre eux, créant un marché noir organisé. L’intelligence artificielle est désormais un levier clé, utilisé pour personnaliser les attaques de phishing, simuler des voix ou créer des deepfakes, rendant les campagnes plus efficaces et plus difficiles à détecter.

Les attaques physiques liées au cyberespace se multiplient, avec des cas de sabotage d’infrastructures numériques, de doxing et de deepfakes utilisés pour manipuler ou discréditer des personnes ou organisations. Cette convergence entre cyber et réel complexifie la lutte contre la cybercriminalité et impose une adaptation des stratégies de sécurité cidfp.fr.

Impact sur les secteurs critiques : le cas emblématique des hôpitaux

Les établissements de santé sont devenus des cibles privilégiées des cybercriminels. Entre 2022 et 2023, plus de 30 hôpitaux français ont subi des cyberattaques majeures, principalement des rançongiciels, avec des conséquences graves sur la continuité des soins et la confidentialité des données médicales tf1info.fr.

En 2025, plusieurs cyberattaques ont ciblé des infrastructures hospitalières, notamment dans les Hauts-de-France, où des données d’identité de patients ont été compromises, sans toutefois affecter les données médicales sensibles. Ces attaques exploitent souvent des vulnérabilités dans les logiciels métiers ou des erreurs humaines, telles que le phishing ciblé france3-regions.franceinfo.fr.

L’exemple de l’hôpital de Versailles, frappé en 2022 par une cyberattaque paralysante, illustre les enjeux : perturbation totale du système informatique, transfert de patients, et mise en place d’une cellule de crise. Ces attaques soulignent la vulnérabilité des systèmes informatiques hospitaliers, souvent vieillissants et mal sécurisés, ainsi que la nécessité d’une meilleure culture de la sécurité et d’investissements adaptés tv78.com.

Évolution du cadre juridique et normatif : implications pour les éditeurs

La France a renforcé son cadre juridique pour lutter contre la cybercriminalité. La loi n°2024-449 du 21 mai 2024 (loi SREN) introduit des sanctions pénales pour les infractions liées à l’utilisation d’équipements informatiques et facilite la saisie des données dans le cadre d’enquêtes judiciaires. La transposition de la directive européenne NIS 2, prévue en 2024-2025, impose des exigences renforcées en matière de cybersécurité pour les infrastructures critiques, dont les éditeurs de logiciels métiers font partie rydge.fr.

Les obligations légales incluent désormais la notification obligatoire des incidents, l’évaluation régulière des risques, et la responsabilité juridique en cas de négligence. La CNIL a prononcé 87 sanctions en 2024, totalisant 55,2 millions d’euros d’amendes, avec des pénalités pouvant atteindre 6 % du chiffre d’affaires mondial annuel, ce qui souligne l’importance de la conformité et de la vigilance.

Rôle et responsabilité des éditeurs de logiciels métiers en 2025

Responsabilité étendue et jurisprudence

Les éditeurs de logiciels métiers voient leur responsabilité s’étendre, notamment en cas de faille de sécurité exploitable par des cybercriminels. La jurisprudence récente tend à tenir les éditeurs responsables des conséquences des cyberattaques sur leurs clients, notamment dans les secteurs sensibles comme la santé. Cette responsabilité impose une vigilance accrue et des mesures de sécurité renforcées.

Bonnes pratiques et intégration de la sécurité

L’intégration de la sécurité dès la conception des logiciels (DevSecOps) est devenue une nécessité. L’utilisation de l’intelligence artificielle pour détecter les vulnérabilités en temps réel, la gestion rigoureuse des dépendances logicielles (SBOM), et la transparence sur les vulnérabilités sont des pratiques clés. La collaboration sectorielle, notamment via des communautés d’éditeurs et des initiatives nationales comme SecNumCloud, est essentielle pour partager les menaces et renforcer la sécurité collective.

Partenariats et solutions techniques

Un partenaire fort comme PC SOFT (WinDev/WebDev/WindevMobile) intègrent toutes ces fonctionnalités de sécurité avancées, telles que le chiffrement des données par défaut, des audits statique et dynamique de vos codes sources, et des formations certifiantes pour les développeurs. Ces mesures visent à prévenir les attaques et à renforcer la résilience des logiciels métiers face aux menaces émergentes.

Tendances émergentes et recommandations pour 2026

IA et cybercriminalité

L’intelligence artificielle est désormais un outil clé des cybercriminels pour personnaliser les attaques, contourner les protections et automatiser les campagnes malveillantes. Les éditeurs doivent intégrer l’IA dans leurs dispositifs de défense pour détecter les comportements anormaux et anticiper les attaques.

Cyber résilience et souveraineté

La résilience face aux cyberattaques est un enjeu majeur. Les éditeurs doivent adopter une approche « secure by default », intégrer des plans de continuité d’activité (PCA) et renforcer la collaboration avec les autorités nationales et européennes. La souveraineté numérique, avec la préférence pour des solutions françaises ou européennes, est également un facteur clé pour limiter les risques liés aux fournisseurs tiers.

Recommandations concrètes

  • Top 5 des actions prioritaires :

    1. Maintenir à jour vos logiciels de développement ainsi que votre environnement de travail.
    2. Mettre en place une gouvernance de la sécurité intégrée au cycle de vie du logiciel.
    3. Adopter des outils de détection avancée, incluant l’IA, pour surveiller les vulnérabilités et les comportements suspects.
    4. S'informer et se former aux risques cyber, notamment aux attaques ciblées et aux nouvelles méthodes d’ingénierie sociale.
    5. Exploiter les solutions françaises comme SecNumCloud et les guides ANSSI pour la conformité NIS 2 et RGPD cyber.gouv.fr

Tableau comparatif des données clés 2024 vs 2025

Indicateur

2024

2025 (projection)

Évolution

Analyse / Contexte

Nombre total d’atteintes numériques

348 000

~380 000 (est.)

+74 % sur 5 ans

Augmentation continue, diversification des cibles

Attaques par rançongiciel

+28 % (vs 2023)

+15 % (est.)

Tactiques évoluées

Double extorsion, attaques ciblées

Coût moyen d’une cyberattaque pour une PME

Plusieurs centaines de milliers €

En augmentation

-

Impact financier et réputationnel majeur

Secteurs les plus ciblés

Santé, collectivités

Santé, institutions

-

Vulnérabilités spécifiques, données sensibles

Victimes par profil (âge/genre)

50 % femmes 18-44 ans

-

-

Ciblage précis, exploitation des données personnelles

Temps moyen de détection d’une attaque

-

-

-

Difficulté accrue avec l’IA et les attaques sophistiquées

Pourcentage d’attaques via la chaîne d’approvisionnement

-

En augmentation

-

Risques liés aux fournisseurs tiers et éditeurs

Conclusion

En 2025, la cybersécurité est devenue un enjeu stratégique majeur pour les éditeurs de logiciels métiers. L’augmentation significative des cyberattaques, leur sophistication accrue et leur impact sur les secteurs critiques imposent une vigilance renforcée et une adaptation continue des mesures de sécurité. Les éditeurs doivent intégrer la sécurité dès la conception, adopter des outils avancés, former leurs équipes et collaborer avec les autorités et partenaires pour faire face à ces menaces.

La responsabilité des éditeurs s’étend désormais à la protection des données sensibles et à la résilience des infrastructures critiques. Le cadre juridique européen et français se renforce, avec des sanctions plus lourdes et des obligations plus strictes, notamment via la directive NIS 2.

Face à ces défis, la cybersécurité ne doit plus être considérée comme une option, mais comme un pilier fondamental de la qualité des logiciels métiers et de la confiance des utilisateurs.

Cette analyse actualisée, basée sur les données officielles 2024-2025, offre une vision claire et pragmatique des enjeux et des leviers d’action pour les éditeurs de logiciels métiers en France et en Europe. Elle souligne l’importance d’une approche intégrée, collaborative et technologiquement avancée pour garantir la sécurité dans un contexte de menace numérique en constante évolution.


Pour en savoir plus, chers collègues éditeurs de logiciels, sur les démarches à suivre en matière de cybersécurité, n’hésitez pas à me contacter.


Mickaël SAMSON

Fondateur, INDUSAPP

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